Mise à jour novembre 2023

Pour pouvoir avoir accès aux données de localisation des collisions sur l'A34, un partenariat est mis en place avec les CEI (Centre d'Entretien et d'Intervention) de Charleville et de Rethel de la DIR Nord (Directions interdépartementales des Routes du Nord), gestionnaire de l'autoroute A34. Les relevés de collisions de la faune avec un véhicule nous sont directement transmises par les CEI à la fin de chaque année.

Nous disposons actuellement des données de collisions survenues sur l'ensemble des tronçons de l'autoroute A34 entre octobre 2021 et décembre 2022. Ainsi, 99 collisions impliquant un mammifère terrestre sur l'A34 ont été relevées. Plus précisément, une collision impliquant un cerf a été dénombrée mais également 17 engageant des chevreuils, 4 avec des sangliers et 7 impliquant le groupe Martes sp. (inclue la Martre des pins et la Fouine qu'il est difficile de différencier entre elles).

A partir de ces données, l'analyse statistique sur la distribution spatiale des points de collisions n'a montré aucune agrégation significative des points. Cela signifie que les points de collisions sont dispersés aléatoirement le long de l'autoroute et donc aucune zone particulièrement accidentogène n'a été détectée pour l'ensemble des espèces de mammifères terrestres.

Cependant, nous pouvons remarquer que 15% des collisions, toutes espèces de mammifères terrestres confondues, surviennent à moins de 100m d'une entrée ou d'une sortie d'autoroute, à l'endroit où le grillage est interrompu. Cette interruption peut faciliter l'introduction d'animaux sur les voies et ainsi augmenter le risque de collisions.

Ces différentes analyses seront complétées et précisées par le relevé des collisions pour l'année 2023 qui nous sera transmis en fin d'année.

Le relevé des noyades de la faune sauvage dans le canal semble compliqué et aucune donnée n'a pu nous être transmise par VNF, gestionnaire du canal des Ardennes. Pour avoir, néanmoins, une idée des biefs (tronçon entre deux écluses) les plus accidentogènes, nous avons mis en place un programme de sciences participatives (programme KISNOIE) pour le relevé des noyades à destination des utilisateurs de la Voie verte, située le long du canal. Celui-ci ayant été effectif récemment, aucune donnée ne nous a été pour l'instant remontée.